En Commun! rappelle son incompréhension quant au choix du Président de la République de nommer un Premier ministre issu d'un groupe politique minoritaire. Les Français se sont exprimés massivement dans les urnes en juillet dernier. Au premier tour, en exprimant leur volonté de rompre avec la méthode et les orientations politiques prises ces derniers mois. Au second tour, en affichant un large « Front républicain » rejetant le projet nationaliste du RN.
Depuis la nomination du gouvernement de M. Barnier et l'entrée au gouvernement de personnalités comme Messieurs Retailleau, Hetzel| ou Madame Garnier, En Commun! dénonce un risque de dérives sécuritaire, autoritaire et conservatrice très éloignées du projet politique qu'il porte.
La nomination tardive d'une secrétaire d'état aux personnes en situation de handicap, le démantèlement du ministère de la transition écologique, la disparition du secrétariat d'état à la biodiversité ou de celui à la jeunesse nous inquiètent quant au devenir de politiques publiques prioritaires pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et renforcer les solidarités qui unissent notre Nation.
Ce tournant marque une rupture profonde avec les raisons pour lesquelles En Commun! s'était engagé lors de sa création en 2020 aux côtés d'Emmanuel Macron.
Comme l'a exprimé Stella Dupont, notre Députée : En Commun! « est exigeant, sur les questions sociales, écologiques, sur la méthode. L'urgence est de construire une alternative. Il y a des besoins pour les ménages, pour les questions agricoles, pour le logement, donc besoin d'une stabilité gouvernementale mais je crains, compte tenu de ce que je perçois de la politique gouvernementale, d'être contrainte de voter la censure. »
En Commun! ne soutiendra pas aveuglément ce gouvernement
La déclaration de politique générale du Premier Ministre, ce jour, est pleine de bonnes intentions, mais derrière les mots, nous craignons que la réalité des faits ne soit pas à la hauteur des attentes des Français.
En Commun! appellera à la censure si le gouvernement pactise avec la droite extrême. Les propos du Ministre de l'Intérieur sont inadmissibles. Dire que l'Etat de droit n'est « ni intangible, ni sacré», c'est remettre en cause l'égalité des citoyens devant la loi et le principe de la hiérarchie des normes. Accuser notre "société
multiculturelle" d'être la cause des conflits que notre Nation traverse remet en cause le principe d'universalité qu'en Commun! défend depuis toujours.
Nous pouvons nous dépasser, nous voulons nous rassembler.
Nous appelons, une nouvelle fois, les forces sociales-démocrates, écologistes et progressistes à travailler à une proposition politique alternative, à construire un projet commun.