Après Boualem Sansal dans les médias français, heureux et libre, nous aimerions retrouver bientôt Christophe Gleizes. Boualem Sansal est revenu un peu moins volubile que dans nos souvenirs, mais toujours lucide, malicieux, et nuancé. Son retour à Paris a été précédé d'un détour par Berlin. Quel soulagement après une année dans les prisons algériennes !
Certes, ses conditions de détention se sont améliorées lors des alertes de ses amis, du gouvernement français et de l'Union européenne, et il a fini par être gracié par le Président Tebboune. Certes, il a eu un traitement de son cancer, et il s'estime dans un bon état général. Il n'en reste pas moins qu'il a été emprisonné avec des islamistes et des terroristes, qui auraient pu attenter à sa sécurité, et que ce brillant esprit se sentait menacé de perdre ses mots. : un comble pour un écrivain.
Heureusement, il a retrouvé son expression acérée pour expliquer les motifs de son arrestation : la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental par le Président Macron a déclenché une crise aiguë sur fond de crise sourde dans les relations franco-algériennes. Le régime algérien pratique la détention d'otages pour faire pression et n'hésite pas à embastiller ses opposants politiques.
Le journaliste Christophe Gleizes, qui sera jugé mercredi 3 décembre en appel de sa peine de 7 ans de prison pour "apologie du terrorisme" est une autre victime de cette politique de rétorsion. Espérons que l'issue sera favorable. Son avocat a donné des nouvelles en soulignant sa résilience et espère l'acquittement.